Covid-19 : Les personnes handicapées ont assez attendu

Le RAPLIQ exige des mesures concrètes et une augmentation salariale des préposé.es aux bénéficiaires du CES

C’est une question de vie ou de mort

Depuis le début de la crise de la Covid-19, nos gouvernements annoncent et adoptent des mesures exceptionnelles.

Dès que nos gouvernements ont vu que la pandémie gagnait du terrain, ils ont injecté des budgets additionnels pour un nombre considérable de situations, notamment un fond d’urgence, afin de palier à la perte de revenus de millions de Canadien.nes et de Québécois.es qui venaient de perdre leur emploi et aux PME dont le chiffre d’affaires périclitait à cause du Coronavirus.

Nos gouvernements ont également reconnu rapidement l’apport remarquable des travailleuses et travailleurs oeuvrant dans les secteurs essentiels (milieu de la santé, épiceries, pharmacies, services de sécurité publique, etc.) et ont décrété l’adoption de primes salariales.

Puis, le 26 mars dernier, on apprend que tous/toutes les préposé.es aux bénéficiaires du Québec recevront une augmentation significative qui atteindra 21 $/heure.

Tous/toutes les préposé.es aux bénéficiaires du Québec ? Non ! Celles et ceux travaillant à prodiguer des soins de maintien à domicile plus particulièrement aux personnes handicapées. ont été oublié.es.

Comme si le MSSS ne reconnaissait pas le travail indispensable que font ces femmes et ces hommes ! C’est comme si le MSSS ne réalisait pas l’extrême importance et l’urgence de maintenir en place auprès de leurs bénéficiaires ces « non moins importants anges gardiens ».

Si nos préposé.es du chèque emploi service ne reçoivent pas cette augmentation de salaire, elles/ils nous laisseront pour aller travailler ailleurs. Ce ne sont pas les offres d’emploi dans le système de santé qui manquent actuellement !
s’exclame Steven Laperrière, D.G. du RAPLIQ.

Elles/ils sont très qualifié.es et si les personnes handicapées perdent leurs préposé.es, même si les responsables des CLSC et le MSSS disent qu’ils ne nous laisseront pas sans service, les personnes handicapées devront à nouveau donner la formation afin d’être traité.es selon leurs besoins particuliers. » rappelle Linda Gauthier, présidente de l’organisme.

C’est harassant et humiliant de devoir expliquer à nouveau les gestes et manipulations nécessaires aux soins que ces préposé.es doivent nous prodiguer. C’est un enjeu de dignité ! Nous devons garder nos préposé.es, mais pour ce faire, elles/ils doivent recevoir une augmentation salariale pareille à celle des préposé.es oeuvrant dans le milieu hospitalier et en résidence
rappelle Madame Gauthier.

D’ailleurs, depuis le tout début de la crise, le RAPLIQ interpelle le gouvernement de François Legault et plus particulièrement le MSSS.

Nous étions alors les premiers et les seuls à le faire. C’est donc pourquoi nous appuyons le communiqué de MEMO-QC.

Le RAPLIQ exige que les préposé.es aux bénéficiaires du Chèque emploi service (CES) reçoivent une augmentation salariale équivalente à celle décrétée le 26 mars dernier.

Nous ne pouvons plus attendre. C’est une question de vie ou de mort…
s’écrie Linda Gauthier attristée.

30-

Pour infos :

Linda Gauthier, présidente
514 656-1664

Steven Laperrière, Directeur général
514 836-6376

www.rapliq.org

À propos du RAPLIQ :

Le RAPLIQ est un organisme voué à la défense et promotion des droits des personnes en situation de handicap et visant l’éradication de la discrimination souvent faite à leur égard.