Est-ce que la violence conjugale est plus acceptable si c’est une femme handicapée qui la subit ?

MONTRÉAL, le 9 déc. 2021 /CNW Telbec/ – Les femmes handicapées sont deux fois plus victimes de violence conjugale que les femmes sans limitation et pourtant, elles sont complètement oubliées par les autorités gouvernementales ou du moins jusqu’à ce que le RAPLIQ s’en mêle.

« En avril 2020, nous avons commencé par répertorier les maisons au Québec qui étaient dites « accessibles » aux femmes en fauteuil roulant. Sur 110 maisons, 29 se disent accessibles. Nous les avons donc contactées pour connaître le niveau d’adaptabilité de celles-ci et leur volonté de nous recevoir pour aller visiter leur maison, afin de les conseiller sur des trucs à changer pour accueillir le plus de femmes handicapées, ainsi qu’offrir une formation de base aux intervenantes. » – Linda Gauthier

Nous avons contacté le Secrétariat à la condition féminine (SCP) et leur avons proposé notre projet en deux phases. La première, celle décrite plus haut.

La seconde: Donner une conférence éducative aux corps policiers du Québec. Plusieurs policiers municipaux ont répondu comme étant favorables et la Sûreté du Québec souhaite sensibiliser la population à cette terrible problématique en invitant celles et ceux voulant en connaître plus sur ces tabous que sont les femmes handicapées et la violence conjugale.

Pourquoi vouloir sensibiliser les corps policiers ? C’est que nous nous sommes rendu compte que pour deux situations similaires, le protocole de prise en charge, lorsque des policier-ères interviennent en situation de crise, est tout à fait différent. Et cela, c’est bien pour le même handicap. Imaginez deux femmes atteintes d’un handicap différent, par exemple, une femme en fauteuil roulant et une femme sourde. 

Les femmes situation de handicap ont besoin de savoir qu’il existe des protocoles de prise en charge uniformes et adaptés à leur réalité, quelle qu’elle soit.  – Steven Laperrière

Comment agiront les agent-es ?  

Où amèneront-ils/elles la femme violentée si elle est en fauteuil roulant et qu’aucune maison d’hébergement ne peut l’accueillir faute d’accessibilité ? Partiront-ils plutôt avec le conjoint agresseur ? Et si elle est aveugle et qu’elle a un chien-guide et que la maison veut bien l’héberger elle, mais pas son chien, qui lui est pourtant indispensable pour se déplacer?

Voilà tout ce qu’on veut leur dire, mais aussi apprendre ce qu’elles/eux ont à nous apprendre.

Cette conférence sera donnée par des femmes handicapées. Elle durera plus ou moins 50 minutes et une période de questions du public suivra.

Nous en profitons pour convier les médias qui se veulent une incroyable courroie de transmission, afin de véhiculer ces situations si troublantes

Pour les journalistes, il y aura un point de presse qui suivra dans la période de question/réponse.

La conférence aura lieu ce matin, jeudi, 9 décembre 2021 à 11 heures par Zoom dont vous trouverez le lien ci-dessous :

Participer à la réunion Zoom
https://us02web.zoom.us/j/4529058561

ID de réunion : 452 905 8561

Participer via Skype Entreprise
https://us02web.zoom.us/skype/4529058561

Veuillez avoir l’obligeance de nous signifier votre présence à : [email protected].

S’il vous plaît, venez en grand nombre. Nous comptons sur vous pour nous aider éradiquer ce fléau.

À propos du RAPLIQ :

Le RAPLIQ est un organisme panquébécois qui appuie et accompagne les personnes en situation de handicap victimes de discrimination à défendre et revendiquer leurs droits et à en faire la promotion en visant l’éradication de cette discrimination trop souvent faite à leur égard

SOURCE RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec)

Renseignements: Pour infos : Linda Gauthier, présidente, (514) 656-1664; Steven Laperrière, D.G, (514) 836-6376, [email protected], www.rapliq.org