Montréal, le 18 mai 2025 – Nous sommes ébranlés. Révoltés. Et surtout, nous refusons de nous taire.
Cette semaine, sur les ondes du 98,5 FM, Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau ont franchi une ligne rouge.
Devant la situation tragique de Florence, une jeune femme vivant avec une déficience intellectuelle et emprisonnée faute de ressources adéquates, ces deux ex-responsables politiques devenus commentateurs ont sérieusement envisagé — à voix haute — que la « solution » pourrait être… la mort.
https://www.lapresse.ca/actualites/etablissement-leclerc/au-trou-pour-avoir-vole-de-la-nourriture/2025-05-15/la-prison-n-est-pas-sa-place.php
Pas de meilleurs soins.
Pas de soutien accru.
Pas de dignité retrouvée.
Mais l’idée glaçante d’une disparition douce, administrée, maquillée en libération.
https://www.985fm.ca/audio/699292/l-avocat-kaven-morasse-merite-une-medaille-nathalie-normandeau
C’est inacceptable. Et profondément dangereux.
Parler d’euthanasie avec un calme logistique, comme s’il s’agissait d’une mesure d’efficacité sociale, c’est nier la valeur de vies différentes. C’est glisser sur une pente eugéniste, celle-là même qui a conduit l’histoire vers les abîmes.
Ce n’est pas de la lucidité.
C’est une abdication.
C’est un abandon maquillé en réflexion.
Quand un ex-maire et une ex-ministre envisagent que la morgue serait une issue « logique » faute de services publics adéquats, ils désengagent la société de sa responsabilité morale, politique et humaine. Ils cèdent à la tentation du rejet, au nom du confort des bien-portants.
Derrière leur vernis pseudo-rationnel, ils ont ouvert une brèche :
celle qui consiste à hiérarchiser les vies, à justifier l’injustifiable.
Et nous, au RAPLIQ, avec les milliers de personnes handicapées et leurs familles, nous disons NON :
Non à la banalisation de la mort comme « solution sociale ».
Non à cette fausse compassion qui cache un profond mépris.
Non à ce fantasme morbide de libération qui n’est qu’un renoncement honteux.
Le handicap fait partie de la condition humaine.
Ce n’est pas un virus à éradiquer.
Ce n’est pas un problème à régler par l’effacement.
Rejeter les personnes handicapées, c’est rejeter sa propre humanité.
Nous choisissons, pour Florence et pour tous les autres :
la solidarité, pas la suppression.
l’adaptation, pas l’abandon.
la dignité, pas la disparition.
Le Québec peut mieux. Le Québec doit mieux.
Des solutions existent — ici comme ailleurs. Ce qu’il manque, c’est le courage.
Nous défions Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau d’ouvrir leur micro au RAPLIQ.
Pas pour crier. Mais pour débattre. Argumenter. Réhumaniser.
Parce que cette conversation ne peut pas rester figée dans le silence gêné de ceux qui n’osent pas contredire.
Florence mérite mieux. NOUS méritons mieux.
Linda Gauthier Steven Laperrière
Conseillère principale Directeur général