Communiqué Les personnes handicapées encore oubliées par l’administration Plante-Dorais

Montréal, jeudi, 12 avril 2018 – Grande nouvelle : Montréal augmente ses subventions d’accès à la propriété pour les familles ce qui correspond aux grandes priorités de cette administration tel que mentionné en conférence de presse par la mairesse Plante.

Une nouvelle qui est certes la bienvenue mais qui laisse, encore une autre fois, les personnes handicapées sur la touche. Ce qui démontre qu’elles ne font pas partie des priorités de l’administration montréalaise.

C’est bien de parler d’accessibilité universelle mais ce n’est pas la seule source d’inquiétudes.

Le programme PAD (Programme d’adaptation à domicile) pour la mise en accessibilité des résidences de personnes ayant des limitations fonctionnelles, est gelé à $16,000 maximum depuis des années.

Les prix des appareils d’adaptation et de la main d’œuvre ont augmenté sans cesse plaçant les personnes handicapées et leurs proches devant des choix déchirants du genre : adapter la salle de toilette ou choisir le lève-personne pour le lit?

Dans ce programme, notre première compréhension est qu’il n’y aucune mesure pour adapter des logements pour les personnes handicapées qui ont des familles.

Laurent Morissette, Président du RAPLIQ nous dit ceci : « Ce qui est vraiment décourageant, c’est encore une fois l’omission totale et complète des personnes handicapées du discours. La mairesse parle des familles, particulièrement des jeunes familles. Le RAPLIQ veut lui dire qu’il y a des jeunes familles dont un des deux parents où les deux peuvent vivre avec un handicap, quand ce n’est pasun de leurs enfants. Quel message, nous, les personnes handicapées devons-nous recevoir ?»

« Oui, les personnes handicapées ont des familles et c’est extrêmement difficile pour eux de trouver soit un logement ou d’acheter une maison sans avoir à débourser d’astronomiques montant d’argent pour rendre celle-ci accessible. Je ne vois aucune mesure additionnelle pour les aider. N’est-il pas aussi important de les garder à Montréal? » dit Steven Laperrière, Vice-Président du RAPLIQ.

Linda Gauthier, Directrice Générale du RAPLIQ ajoute « Adapter une salle de toilette coûte au bas mot $15,000. Il ne reste plus grand-chose pour adapter le reste de la maison. Doit-on conclure qu’il est moins prioritaire de garder les familles de personnes handicapées à Montréal ? »

Steven Laperrière rajoute « Si l’intention est bonne, il faudrait peut-être jumeler ce programme à l’obligation pour les promoteurs d’inclure plus de logements de type 4 ½ et 5 ½ pour les familles plutôt qu’une majorité de petits logements et faire en sorte que les logements soient facilement adaptables à faible coût. La démographie fait en sorte que le pourcentage de personne à mobilité réduite ou en situation de handicap augmentera de façon exponentielle au cours des prochaines années. Aussi bien y penser maintenant ».

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Pour infos :

Linda Gauthier Steven Laperrière
D.G. et porte-parole
RAPLIQ
(514) 656-1664
Vice-président
RAPLIQ
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